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“Évidemment que la police tue” :
quand la gauche colporte la haine

Saint-Ouen, le 16 octobre 2021

Frédéric Péchenard,​​​ vice-président du conseil régional d’Île-de-France, Bruno Beschizza, maire d’Aulnay-sous-Bois et conseiller régional d’Île-de-France et ​​​Vincent Jeanbrun, maire de l’Haÿ-les-Roses et conseiller régional d’Île-de-France, dénoncent dans cette tribune les propos tenus par certains élus de gauche accusant la police de tuer des citoyens, dans le silence coupable des leaders de cette même gauche.

 

« La Police tue, évidemment que la police tue. Elle est dangereuse. » Ainsi parlait Philippe Poutou, candidat à l’élection présidentielle, au micro de franceinfo, jeudi 14 octobre 2021. Ces slogans, longtemps réservés aux cortèges militants dans l’excitation d’un affrontement entre manifestants et forces de l’ordre, sont désormais tenus par un candidat à l’élection présidentielle au micro d’antennes nationales. Pis, le 30 septembre dernier, en pleine séance publique du conseil municipal de Cachan (Val-de-Marne), un élu La France Insoumise avait, lui aussi, sous le regard de la Marianne républicaine, déclaré : « Je croyais que le but de la police était de protéger la population, pas nécessairement de posséder des armes pour la tuer. Parce que c’est ça la signification en bon français courant. »

Nous ne pouvons pas accepter la banalisation de ces propos qui ne sont pas des opinions mais une incitation à la haine et une mise en danger de la vie d’autrui. Le ministre de l’Intérieur ne s’y est d’ailleurs pas trompé en annonçant dès le lendemain, à la suite de nos interpellations, le dépôt d’une plainte au nom du ministère, contre M. Poutou et en demandant à la maire de Cachan de s’expliquer sur les propos de son adjoint et sur la complaisance de sa majorité à la suite de ceux-ci.

Dérapage antirépublicain ?


Claironnés de plus en plus fort par des élus de la République qui n’ont de républicains que le nom, ces dérapages verbaux violents à l’égard de nos forces de l’ordre installent une “haine du flic” devenue un véritable fonds de commerce électoral. Un discours antirépublicain qui ne s’arrête pas aux portes des réseaux sociaux, mais ruisselle tous les jours sur le terrain, aggravant davantage le niveau de risque et de pression de nos fonctionnaires de Police. Nous avons tous en mémoire ces images insoutenables de policiers abattus par les terroristes de Charlie Hebdo, ce couple de fonctionnaires assassinés à Magnanville, ces scènes de guérilla urbaine durant les manifestations des gilets jaunes sur les Champs-Élysées ou encore ces agents incendiés dans leur véhicule de service à Viry-Châtillon.
 

Que font les ténors de la gauche ?


Dans ce contexte, un silence résonne plus fort encore que ces outrages : celui des ténors de la gauche, qui face aux dérapages de leurs ouailles, tergiversent plutôt que de condamner. Ce silence coupable est-il révélateur d’un naufrage politique et moral ? Se cachent-ils une fois de plus derrière la culture de l’excuse et de la repentance perpétuelle ? Toujours est-il que ni Jean-Luc Mélenchon, ni Anne Hidalgo n’ont à ce jour jugé utile de clarifier leur positionnement vis-à-vis de ces graves accusations.


Ce glissement d’une partie de la gauche correspond à un mouvement global qui l’éloigne un peu plus chaque jour des principes républicains. Par arithmétique électoral pour certains, par opportunisme médiatique pour d’autres, tantôt pour tenter d’importer sur notre sol des combats “woke” d’outre-Atlantique, ils abandonnent une à une les valeurs autour desquelles nous avons bâti notre socle républicain. Incapables de proposer un projet de société, ils cèdent aux sirènes de l’agitation, du désordre et du chaos.


En République, il n’y a nulle place pour l’ambigüité sur les valeurs fondamentales, au nombre desquelles la sécurité de tous tient une place centrale. Nous affirmons qu’entretenir un climat de peur entre Police et population revient à mettre en danger les uns comme les autres.

Nous faisons pour notre part le choix de soutenir, de renforcer, d’équiper et d’accompagner ceux qui nous protègent. C’est tout le sens du bouclier de sécurité mis en place par la région Ile-de-France sous l’impulsion de sa présidente Valérie Pécresse, qui permet de venir en soutien à nos policiers, nationaux comme municipaux, là où l’État n’a plus les moyens d’investir les sommes nécessaires. Depuis 5 ans, nous faisons le choix d’équiper chaque police municipale qui nous en fait la demande là où la mairie de Paris par exemple refuse toujours d’armer ses futurs agents.

Nos policiers méritent bien plus que ces mises en cause déshonorantes ou ces silences meurtriers de la part d’élus censés les représenter. Pas seulement pour leur courage, leur dévotion, leur passion et leur engagement pour le bien public ; mais surtout parce que, eux, protègent même ceux qui les haïssent.

À ceux qui affirment que la République « c’est eux », il est encore temps de retrouver le chemin des valeurs de notre nation en condamnant les propos tenus par leurs élus. Car lorsque notre République est ainsi attaquée, le silence est tout aussi coupable que l’offense.

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